ALESSANDRO MAGINI
Titolo L’horloge de l’âme
Genere Ensemble
Mezzi di esecuzione 5 arpe celtiche, clarinette en roseau in Re, percussioni
Data composizione 2020 Durata 16’
Dedicatari: Alain Goudard, Percussions de Treffort
Produzione: Ema VInci
Data prima esecuzione
Luglio 2021
Luogo prima esecuzione
Roanne, Francia
Esecutori
Quintetto di Arpe del Conservatorio di Roanne
Percussions de Treffort
Pascale Amiot, clarinette en roseau
Alain Goudard, direttore
Editore: Emavinci Edizioni
Commissione di Résonance Contemporaine
Anno di edizione 2020 EV 286
Edizioni discografiche
Editore discografico: EMAVINCI RECORDS – EV 286
Titolo dell’edizione discografica: in preparazione
Anno di edizione
Tipo di supporto CD
Esecutori
Quintetto di Arpe del Conservatorio di Roanne
Percussions de Treffort
Pascale Amiot, clarinette en roseau
Alain Goudard, direttore
Note all’opera
Commissione di Résonance Contemporaine
Clarinette en Roseau en RE
Quintet de Harpes celtiques
Percussions (5 percussionistes):
- Bols chantants en porcelaine et voix 6 (même interprète)
Gros bols : Ré# (4), mi (4) Fa# (4) sol (4) Sol # (4) La (4) – Petits bols : Si (5) Mi b (5) Sol # (5) do # (6) Ré (6) Mi (6) Fa (6) Fa # (6) Sol #
- Harpe de verres et voix 7 (même interprète)
- Gros verres : si (4) do (4) do# (4) ré (4) Mib (4) fa (4) Fa# (4) – Petits verres : Ré (6) mi (6) Fa (6) Sol# (6) La# (6)
- Marimba (4 octaves 1/3)
- Bongos (grave, medio, acuto)
- Congas (grave, medio, acuto)
- Tom basse
- Temple block
- Wood blocks
Riferimenti letterari:
L’horloger qui avait perdu son âme
« […] il y a deux forces distinctes en nous : celle de l’âme et celle du corps, c’est-à-dire un mouvement et un régulateur. L’âme est le principe de la vie : donc c’est le mouvement. Qu’il soit produit par un poids, par un ressort ou par une influence immatérielle, il n’en est pas moins au coeur. Mais, sans le corps, ce mouvement serait inégal, irrégulier, impossible ! Aussi le corps vient-il régler l’âme, et, comme le balancier, est-il soumis à des oscillations régulières. »
« Ordinairement, les différentes sonneries de ces appareils, admirablement réglées, se faisaient entendre simultanément, et leur concordance réjouissait le coeur […] ; mais, ce jour-là, tous ces timbres tintèrent les uns après les autres, si bien que pendant un quart d’heure l’oreille fut assourdie par leurs bruits successifs. Maître Zacharius souffrait affreusement ; il ne pouvait tenir en place, il allait de l’une à l’autre de ces horloges, et il leur battait la mesure, comme un chef d’orchestre qui ne serait plus maître de ses musiciens. »
(Jules Verne, Maître Zacharius (1854)
« Et pour ce que li orloges ne poet
Aler de soi, ne noient se moet,
Se il n’a qui le garde et qui en songne,
Pour ce li fault a sa propre besongne
Un orlogier avoir, qui tart et tempre
Diligamment l’aministre et attempre
Les plons relieve et met a leur devoir,
Et si les fait rieuleement mouvoir,
Et les roes amodere et ordonne,
Et de sonner l’ordenance lor donne.
Encores met li orlogiers a point
Le foliot, qui ne cesse point,
Le fuiselet et toutes les brochetes
Et la roe qui touce les clochetes.
Sont les heures, qui ens ou dyal sont,
De sonner tres certainne ordenance ont,
Mes que levee a point soit la destente.
Encores poet moult bien, selonc m’entente,
Li orlogiers, quant il en a loisir,
Toutes les fois qu’il li vient a plaisir,
Faire sonner les clochetes petites
Sans desrieuler les heures dessus dittes.
L’Orloge amoureus de Jean Froissart (1368)
Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit: “Souviens-toi!
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;
Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon
Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D’insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!
Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor!
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or!
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c’est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.
Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard,
Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!),
Où tout te dira Meurs, vieux lâche! il est trop tard!”
Charles Baudelaire, Les fleurs du Mal (« Spleen et Idéal », 1861)
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